Occupations printemps / été…

.

La routine ? ! Vous rigolez, ou bien ? Passer le printemps et l’été à regarder les petites fleurs pousser ne ressemble pas tout à fait à la vie rêvée du gentleman farmer… Planter les nouvelles vignes, mettre le 2010 en bouteilles,  entretenir les vignes existantes, faire les marchés de pays, soutirer, entonner, ouiller, déguster, déclarer ! Allez, au boulot !

Premier travail : replanter la vigne. Après l’arrachage des vieux ceps, le labour, la reprise de labour à la herse, il est temps de replanter la parcelle. La machine à planter arrive le 25 mai, et aura fini le… 25 mai. Evidemment, avec le tracteur guidé au GPS et les automatismes modernes, ça va un peu plus vite qu’à la main : un sillon, un tuteur, un plant, 2 litres d’eau, on referme le sillon, on recommence un mètre plus loin. 33 ares de merlot et 44 ares d’abouriou en moins d’une journée : imbattable ! Vous verrez sur la vidéo (les photos…) comment ça se passe chez nous autres !

Deuxième travail : mise en carton du rosé L’Escapade 2010. Le rosé a été tiré-bouché (le vin dans la bouteille et un bouchon, en box de 600 bouteilles), il suffit donc maintenant d’habiller les bouteilles (reprendre le tiré-bouché, étiquette, capsule, en carton de 6). Puisqu’il n’y a que 1.400 bouteilles, en avant, nous le ferons nous même. Grâce à la location d’une sertisseuse de capsule, d’une étiqueteuse, et à l’aide de Pauline notre fille, exceptionnellement présente, d’Edgar, et de Bernard, tout se passe en quelques heures et le travail est bien fait. La formule est à retenir pour les petits volumes.

3ème travail : il faut bien vendre… On participe à notre premier marché de producteurs : FestiVino 2011. Situé à Cocumont (sur l’autre rive de la Garonne), c’est une belle fête populaire, où le vin du Marmandais est mis en avant. C’est un beau succès, puisque plus de 3.000 personnes ont participé à cette célébration des Côtes du Marmandais, et pour nous, une excellente occasion de se faire connaître localement. Nous reviendrons l’an prochain (surtout pour le foie gras poêlé aux pommes…).

Autres travaux : la mise en bouteilles des cuvées L’Initial 2010 et L’Essentiel 2009. Environ un mois avant, il aura fallu préparer consciencieusement les vins (soutirage des cuves, des barriques, assemblages, sulfitage minimum, etc). Et comme l’an dernier, un camion viendra devant le chai pour effectuer rapidement le tiré-bouché (voir ci-dessus) et le 4 opé (4 opérations: tiré, bouché, habillé, mis en carton), soit 27.000 bouteilles en 2 jours.

L’entonnage de L’Essentiel 2010 est une opération importante, pour nous-presque-néophyte. Nous avons complété notre parc avec des barriques neuves et des barriques d’un vin (apportant un peu moins de boisé que les neuves), toutes avec des chauffes moyennes du chêne pour que les apports soient fins et délicats. Les deux tiers sont en chêne français, un tiers en chêne hongrois, sans pouvoir vous justifier vraiment la raison de ce choix… Le but étant de magnifier le vin entonné, en mariant intimement ses arômes avec ceux du bois, et non pas de le transformer en infusion de chêne ! Véro vous donne un cours d’entonnage sur la vidéo (les photos…).

Toutes ces opérations au chai ont un autre but : vider les cuves et les préparer à recevoir la vendange 2011 qui approche à grand pas. C’est une gymnastique annuelle à laquelle il faut s’habituer : transvaser, embouteiller, entonner, la grande valse des hectolitres !

N’oublions pas les traitements de la vigne contre le mildiou et l’oïdium ! Cette année, et grâce à une météo favorable et une pression maladie faible, Bernard a encore réussi à diminuer les doses des produits appliqués: 2,9 kg de cuivre par hectare sur toute la saison, nous sommes bien dans la perspective de l’Agriculture Biologique où tout traitement doit être raisonné.

Et il faut encore déclarer tous les mois aux Douanes les bouteilles sorties du chai, déclarer les salaires à la MSA, suivre les contrôles effectués par l’Organisme de Contrôle de l’Agriculture Biologique, par l’Organisme de Contrôle de l’AOC (Qualibordeaux), par FranceAgriMer pour l’arrachage et la replantation des pieds de vigne,… Vous l’aurez compris, il y a beaucoup de monde qui gravite autour de l’agriculture ! Il serait d’ailleurs intéressant de dénombrer le nombre de personnes administratives par agriculteur, mais il est très clair que les structures d’encadrement se sont multipliées alors que la population active agricole est passée de 6,3 millions de personnes à 1,3 millions en 45 ans…

Ca, c’était le petit coup de sang contre l’environnement administratif. Mais rassurez-vous, ça n’enlève rien à la passion qui nous anime !

Les photos…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *