The big chantier, Ecoconstruction

Vous pensez bien qu’étant passé en Agriculture Biologique, on a fait attention à tous les aspects de « l’écoconstruction » de notre bâtiment – encore un nouveau terme pour désigner ce qui devrait être une évidence naturelle… Et c’est intéressant car cela pousse à imaginer toutes les conséquences, même lointaines, des techniques et des matériaux de construction, des futurs modes de travail dans le chai, etc.

Voici les principaux points que nous avons essayé d’optimiser :

  • les murs sont en briques alvéolées, thermiquement isolantes, et naturellement perméables à l’humidité. Elles sont donc bien adaptées à nos bâtiments où la température et l’humidité doivent être régulées le mieux possible.
  • les toitures sont thermiquement isolées (caissons chevronnés isolants), afin d’éviter les échanges thermiques important entre le toit et l’extérieur (environ 50% des échanges pour un bâtiment non isolé !).
  • les débords de toits permettent de faire de l’ombre aux murs. Il n’y a pas d’ouverture au sud dans le chai à barriques, et celles nécessaires du cuvier ont été optimisées. Les arbres ont été conservés pour leur ombre.
  • les bois de charpente sont protégés avec une lasure ayant reçu le label « Excell Vert », garantissant son innocuité, en particulier vis à vis du vin (pas de composés volatils polluants).
  • un puits canadien permettra la régulation thermique du chai à barriques. Un tuyau de 50 m de long a été enterré à 2 m de profondeur, et un petit ventilateur y fera circuler de l’air, depuis l’extérieur vers le chai. A cette profondeur, la terre a une température variant de 14 à 18 degrés et l’air va se mettre à cette température au cours de son voyage dans le tuyau.
    On soufflera donc toute l’année de l’air à 14-18°: idéal pour les barriques, et la consommation énergétique est vraiment minime (par rapport à une clim par exemple).
    Le chai profitera ainsi de l’inertie thermique et de la température quasi-constante de la terre.
    Rien de révolutionnaire: les Romains utilisaient déjà des tuyaux en grès enterrés pour climatiser leurs villas…
  • l’eau de pluie des toitures est filtrée et récupérée dans une citerne extérieure. Elle permettra de remplir le pulvérisateur pour les traitements de la vigne.
  • les effluents phytosanitaires (restes de produits de traitement) sont récupérés et envoyés dans un « PhytoBac » : fosse étanche remplie de terre et de paille. Ce mélange dégrade les substances des produits et dépollue ces effluents.
  • les effluents vinicoles (eaux de lavage des cuves à vin, par exemple) sont récupérés et envoyés dans une cuve de stockage. Son contenu est périodiquement envoyé sur un lit de sable planté de roseaux, qui filtre et dépollue ces effluents grâce aux bactéries hébergées par les racines des roseaux. Après plusieurs allers-retours entre la cuve et le lit planté, les effluents sont complètement dépollués et peuvent rejoindre le réseau d’eaux pluviales.
  • les éclairages ont tous été prévus avec des lampes basse consommation

J’en oublie sûrement, mais on a essayé de réfléchir aux conséquences de notre future actvité.

Certaines de ces actions ont été partiellement subventionnées par les programmes AREA-PVE et AREA-PPE (Région Aquitaine et Europe). Ca aide …

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