Lettre d'une mère à sa fille

Elle a beau être à 8.328 km (environ…) de nous, on n’oublie pas notre vendangeuse préférée ! Petite lettre pour lui rappeler les bons souvenirs de l’an dernier.
 » Hello ma Ponnette,
Ben voilà, les vendanges sont finies…

La préparation de ces dernières vendanges a commencé le vendredi 18. Il a fallu tout d’abord laver les caisses de la semaine précédente et par malheur pour mes fesses, elles étaient habitées par des guêpes qui n’ont pas du tout apprécié que je les dérange. Au bout de 3 piqûres, j’ai décidé de rendre les armes et j’ai laissé tomber le nettoyage de ces f… caisses.
Heureusement pour moi, Mamatte avait de la crème anti-douleur que j’ai abondamment utilisée.

Le lendemain a été dilluvien. Nous avons vendangé sous les orages et parfois des trombes d’eau de 8heures du matin à 23h00. Mais cela n’a pas entamé la ferveur des vendangeurs, des conducteurs de tracteur, des ramasseurs de caisses et des viticulteurs en herbe réunis.
Pendant que les cueilleurs récoltaient avec assiduité les belles grappes de cabernet, Bernard ramassait les caisses, les apportait au cuvier et Papa et moi remplissions l’égrappoir avec conviction. Les machines faisaient le reste en acheminant tous ces beaux raisins dans la cuve.
Seulement, ce n’est pas tout. Il a fallu amener toutes les grappes dans la benne, vider les raisins non sélectionnés … en tout près de 3,5 tonnes. Mes bras ont bien du rallonger de 20 cm avec tout ce trafic et Papa a fait du body building de choc.
Une fois le raisin dans la cuve, nous avons pu prendre conscience de toute la gadoue accumulée depuis le matin et pendant toute cette belle journée. L’épaisseur était bien de presque 1 cm sur toute la surface d’accueil de la vendange.
Alors avec Papa, on a pris notre courage à 2 mains, 2 balais, 2 sauts, 2 tuyaux d’eau et nous avons décapé jusque tard dans la nuit qui n’a pas suffit. L’appel du ventre creux, d’Edgar et de Paulette nous a ramené à l’essentiel : se restaurer dans tous les sens du terme.
Après un bon repas, une bonne douche, une bonne nuit on est reparti le dimanche matin pour terminer le travail de nettoyage du cuvier, du garage, des caisses et du matériel de vendange.
Sans oublier le remontage du merlot et de l’abouriou de la semaine dernière (1 heure matin et soir pour chaque cuve) et maintenant celui du cabernet. Mais ce travail, c’est Papa qui s’en charge

Ah, et nous qui croyions qu’il suffisait de ramasser le raisin !

Pour résumer, c’est le bonheur.

Régine, notre oenologue est très contente du merlot : parfait et sans défaut (eh oui, eh oui!), nez de fruits rouge (mûres, myrtilles)
Tandis que le cabernet à un nez de fraise (à mon avis) et celui de l’abouriou animal (je me comprends!)
On aura des nouvelles de la fermentation du cabernet en fin de semaine. Le travail continue, voire ne fait que commencer !

Ah, j’oubliais : les vendangeurs étaient tristes de ne pas te voir. Ils m’ont tous demandé de tes nouvelles et ont scandé tous ensembles : « les jeunes ne sont pas là ? »
A midi, je leur ai expliqué que revenir d’Afrique du Sud pour le week-end c’était un peu juste !

Allez, Gros bisous
MOM KITM

PS à tous mes lecteurs : Je vous fais partager les nouvelles vu du côté d’une maman qui écrit à sa fille pour lui dire quoi !

Bisous à vous tous ! « 

 

2 réponses sur “Lettre d'une mère à sa fille”

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